Kira74 a écrit:Contre- ut : Tu propose quoi comme mangas pas grand public ?
Je me suis mal exprimée, ce que je voulais dire c'est que je trouve quand même regrettable de voir que tout le monde ne lit que des shojo, ou alors des shonen extrêmement connus et répandus... Certains ne sont pas mal faits, mais moi au bout d'un moment ça me gonfle, c'est du divertissement pur, et il n'y a pas vraiment de matière à explorer. Si ça ne m'en met pas plein la vue, ça ne m'intéresse pas.
Je veux bien présenter mes deux préférés, mais attention, ça va très loin et ils ne sont pas destinés à un public sensible ou trop jeune.
Berserk : un jeune mercenaire indépendant va se retrouver enrôlé dans une troupe militaire suite à un pari perdu avec son commandant, Griffith, lequel est un personnage pour le moins intrigant dont le rêve est de posséder son propre pays. Au cours de son ascension sociale, son rêve s'écroule, et son désespoir le pousse à sacrifier toute la troupe à l'aide de puissances supérieures. Deux survivants réchappent au massacre : Guts, notre mercenaire, et Casca, son amoureuse et accessoirement commandeur de la troupe. Ils vont apprendre à survivre après ce massacre, et Guts recherchera à se venger de Griffith, monté au rang des créatures divines.
Kentaro Miura, l'auteur, va très loin sous tous les aspects dans ce manga ; il n'a peur d'omettre aucun détail, montre tout à la limite du voyeurisme, mais tout reste beau, bien agencé, très bien romancé et on s'accroche énormément à la fois à l'histoire et aux personnages. Je n'oublie pas de mentionner la grande portée philosophique du manga. Non, Berserk n'est pas qu'un ramassis de scènes seulement prétextes à l'exhibitionnisme. Pour moi c'est véritablement un chef-d'oeuvre. Sans compter que Miura dessine merveilleusement bien, et qu'il se passe de tout assistant graphique depuis le tome 15...
Lady Snowblood : Sayo, incarcérée à vie pour avoir tué l'un des assassins de son mari et de son fils, séduit les gardiens de la prison les uns après les autres pour pouvoir donner naissance à un enfant qui la vengera à sa place. Cet enfant, ce sera Yuki, sa fille, qui sortira vite de prison et sera élevée par l'une des compagnes de geôle de sa mère. Elle deviendra Lady Snowblood, redoutable tueuse à gages, et poursuivra sans relâche ceux qui ont jadis abusé de sa mère et saccagé son existence.
Kazuo Kamimura s'est inspiré d'authentiques estampes pour l'ambiance générale du manga, lequel comporte en plus d'un scénario très bien tenu une bonne dose d'humour bien trempé et des références et faits historiques. Un délice, vraiment.
On peut être féminine et poutrer du zombie.
Contre-Rut a parlé.